Ludwig Tieck nach Joseph Karl Stieler

L'œuvre de Ludwig Tieck (1773-1853) se caractérise par sa diversité et son foisonnement. La remarquable longévité du poète et écrivain n'y est pas pour rien: commençant sa carrière sous le sceau de l'Aufklärung finissante, il l'achève au service de la restauration qui succède à la Révolution de 1848. Cette caractéristique de l'œuvre se retrouve dans ses manuscrits, où se côtoient lettres, brouillons, textes d'autres auteurs édités en son temps par Tieck (par exemple Kleist), manuscrits propres, copies, etc.

En l'absence d'une édition complète et systématique de ses œuvres et de ses lettres, les textes édités ici s'attachent à combler des lacunes, en particulier pour la période de sa jeunesse (premier romantisme) et la période dite "novellistique" (années 1820).

Responsables du corpus: Anne Baillot & Johanna Preusse

Lettres

Ludwig Tieck et Friedrich von Raumer font connaissance dès le début du XIXème siècle, mais ils ne se lient d'amitié que dans les années 1810. Cette amitié devient une relation privilégiée après la mort de leur meilleur ami commun, Karl W.F. Solger, en 1819, qui les rapproche. La publication des "Textes et lettres posthumes de Solger" en 1826 est le fruit d'un travail à quatre mains.

Dans les années 1820 et 1830, les échanges entre le poète et l'historien portent sur leurs propres ouvrages, sur l'actualité politique et littéraire, sur Shakespeare. Ils se racontent leurs voyages – et essayent de régler les problèmes d'argent de Tieck.