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Entre toutes les lettres que nous reçevons de Berlin,
les Vôtres sont du nombre de celles qui nous font
le plus de plaisir ; ce sont autant de marques
de Votre amitié pour nous ; d’une amitié qui nous
est trop chère pour négliger la moindre occasion
de Vous en témoigner la plus vive réconnoissance.
Mon père vient de recevoir par Mr. Krok, Votre
lettre et le livre dont Vous me parlez, Monsieur
et très honoré oncle ! dans Votre dernière lettre.
J’epère (sic) que Vous aurez dejà reçû la lettre, qu’il
Vous a ecrit il-y-a 8 jours, et dans laquelle
Vous aurez appris les nouvelles les plus essentielles
qui regardent sa réception dans cette Capitale
et particulièrement celle auprès de S.M.I. Ce fût là
que mon père apprit déjà la nouvelle de la Mort de
Mr. et Me. de Perard, que vous avez eu la bonté
de nous marquer dans Votre dernière lettre ;
mais S.M. y ajouta encore une circonstance que
Vous semblez ignorer, c’est que Mr de Perard ait
empoisonnés et sa femme et soi même. S.M. vient
de faire payer à mon père la somme de 8800 Rubles
pour acheter une belle maison pour lui et ses
descendens. Elle nous a aussi fait un present de
toutes les meubles que nous avons trouvés dans la maison que nous habitons actuellement, et dont
le prix monte au moins à 2000 Rubles.
La Reformation de l’Academie Imp. Fait a présent
l’unique occupation de mon père, et la mienne est
de l’y soulager. Mes respects à Madame votre épouse
[à]vos filles et toute Votre famille : item aux Mrs
Degas ; Handreich etc enfin à tous ceux qui se
souviennent de moi.
Continués je vous en suplie de nous donner
de tems en tems de vos nouvelles, ce serons
toujours autant de marque de votre amitié.
Je suis persuadé mon très cher Oncle que vous
en me refuserai point cette satisfaction
si vous pouviés être present et voir la
joie qu’elles me causent, je ne pense jamais
à vous et à tout ce que jai laissé à Berlin
sans me sentir extremément attendris, et
quoique notre situation me paroisse
asses avantageuse je la troquerai volon
tier pour celle dans que j’avois à Berlin.
Toutes les nouvelles que vous aves eu la
bonté de nous marqué mon très cher Oncle
m’ont extremement touchée je prens surement
part à l’afflication de chacun en parti
culier, je n’ai pû m’empecher de plurer
la mort du jeune Beguelin, sachant
par experiance la douleur que cause la
mort d’un enfant cheri. Que fait Madame
votre Epouse et votre chere famille
elle se portent bien du moin je le souhaite
elle voudrons bien recevoir les assurances de
mes civilites. Je ne puis comprendre pour
quoi je n’ai point des nouvelles de mon
Père la Bancroute de Gotskovsky en
seroit-elle la cause, je crois qu’il y avoit
de l’argent, vous voudrés bien mon très cher
Oncle faire mille compliment à toutes
mes connoissance. Je fais pour toujours
avec un attachemant très respectueux
Nous sommes à la veille de célébrer les
Noces de ma Belle sœur leurs anonce conteront
pour la derniere fois
A Monsieur
Monsieur Formey Min. du St. Ev.
Professeur en Philosophie, Secretaire
perpetuel de l’Academie de Berlin
et Membre de plusieurs autres
Academies à
Berlin
Entre toutes les lettres que nous reçevons de Berlin, les Vôtres sont du nombre de celles qui nous font le plus de plaisir ; ce sont autant de marques de Votre amitié pour nous ; d’une amitié qui nous est trop chère pour négliger la moindre occasion de Vous en témoigner la plus vive réconnoissance.
Mon père vient de recevoir par Mr. Krok, Votre lettre et le livre dont Vous me parlez, Monsieur et très honoré oncle ! dans Votre dernière lettre. J’epère (sic) que Vous aurez dejà reçû la lettre, qu’il Vous a ecrit il-y-a 8 jours, et dans laquelle Vous aurez appris les nouvelles les plus essentielles qui regardent sa réception dans cette Capitale et particulièrement celle auprès de S.M.I. Ce fût là que mon père apprit déjà la nouvelle de la Mort de Mr. et Me. de Perard, que vous avez eu la bonté de nous marquer dans Votre dernière lettre ; mais S.M. y ajouta encore une circonstance que Vous semblez ignorer, c’est que Mr de Perard ait empoisonnés et sa femme et soi même. S.M. vient de faire payer à mon père la somme de 8800 Rubles pour acheter une belle maison pour lui et ses descendens. Elle nous a aussi fait un present de toutes les meubles que nous avons trouvés dans la maison que nous habitons actuellement, et dont le prix monte au moins à 2000 Rubles.
La Reformation de l’Academie Imp. Fait a présent l’unique occupation de mon père, et la mienne est de l’y soulager. Mes respects à Madame votre épouse [à]vos filles et toute Votre famille : item aux Mrs Degas ; Handreich etc enfin à tous ceux qui se souviennent de moi.
Je suis très parfaitement V.T.H.S. J. Albert EulerContinués je vous en suplie de nous donner de tems en tems de vos nouvelles, ce serons toujours autant de marque de votre amitié. Je suis persuadé mon très cher Oncle que vous en me refuserai point cette satisfaction si vous pouviés être present et voir la joie qu’elles me causent, je ne pense jamais à vous et à tout ce que jai laissé à Berlin sans me sentir extremément attendris, et quoique notre situation me paroisse asses avantageuse je la troquerai volontier pour celle que j’avois à Berlin.
Toutes les nouvelles que vous aves eu la bonté de nous marqué mon très cher Oncle m’ont extremement touchée je prens surement part à l’afflication de chacun en particulier, je n’ai pû m’empecher de plurer la mort du jeune Beguelin, sachant
par experiance la douleur que cause la mort d’un enfant cheri. Que fait Madame votre Epouse et votre chere famille elle se portent bien du moin je le souhaite elle voudrons bien recevoir les assurances de mes civilites. Je ne puis comprendre pour quoi je n’ai point des nouvelles de mon Père la Bancroute de Gotskovsky en seroit-elle la cause, je crois qu’il y avoit de l’argent, vous voudrés bien mon très cher Oncle faire mille compliment à toutes mes connoissance. Je fais pour toujours avec un attachemant très respectueux
Monsieur mon très cher et très honnoré Oncle Votre tres heumble et tres obeissante Niesse et Servante EulerNous sommes à la veille de célébrer les Noces de ma Belle sœur leurs anonce conteront pour la derniere fois
A Monsieur
Monsieur Formey Min. du St. Ev.
Professeur en Philosophie, Secretaire
perpetuel de l’Academie de Berlin
et Membre de plusieurs autres
Academies à
Berlin