Briefe und Texte
aus dem intellektuellen
Berlin um 1800

Brief von Johann Albrecht Euler an Jean Henri Samuel Formey (Sankt Petersburg, 2. Januar 1767)

 

 

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A St Petersbourg ce 2/13 Janvier 1767.
Monsieur mon très chèr et très honoré Oncle !

Mon père m’ayant chargé des commissions que Vous lui avez donnée
dans une de Vos précedentes lettres, j’ai eu le bonheur de m’en
acquitter le plus heureusement possible : j’en suis dans la joye de
mon cœur. S.M.I. vient de me remettre ce matin par le
Comte d’Orloff deux cents ducats russes à 2 Roubles et un quart de
valeur pour la pauvre Mercier, et je me hate de Vous les faire
dtenir par Mr Poggenpohl, (dans le Comtoir du quel j’écris ces lignes).
Vous les recevrez Monsieur et très honoré Oncle ! de Mssrs les
frères Jordans. S.M.I m’a encore chargé de m’informer
"s’il se trouvent encore quelques personnes du sexe de la famille des
"Cardels qui ayent les mèmes bonnes qualités, qu’ont eu ses
"Gouvernantes de jadis, et je crois que je ne me pourrois mieux adresser
"pour cette commission, qu’à Vous
Monsieur et très cher
Oncle. S.M.I. a d’abord communiqué l’écrit sur les dissidens
en question à son Ministre S.E. Msgr de Panin, et on m’a dit
qu’on en est très content et satisfait. S.M.I. Vous fait
remercier de cette interessante communication, comme aussi
de celle deu Discours du Prof. Weguelin et de Votre réponse,
que j’ai pris la liberté de présenter à S.M.I. étant assuré
que ceci ne pourra que Vous faire plaisir : j’ai perdû par là Cette

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cette belle pièce qui toujours est entre les mains de S.M. mais
j’ai préferé Votre plaisir à mon interêt.

Voici encore une assignation de mon père sur Mr Schickler
de la valeur de 45 Roubles et deux tiers ; y compris les ports
de lettres et autres petites depenses que Vous avez eu pour
l’Academie imperiale, excepté pourtant les 2 Ecus 12 gros
pour l’histoire eclesiastique que mon beau-père Vous aura
remis, comme j’ai déjà eu l’honneur de Vous le mander.
On compte ici les pensions du moment des engagemens.
Mille Respects, complimens, et amitiés. Monsieur et
très honoré oncle ! de toute notre maison à Vous,
Mad. Votre épouse, Mlls Vos filles, Mssrs Vos fils et
à tous nos parens et amis. Vous verrez par la
signature de l’assignation qu’on n’avoit pas tort
à Berlin de dire que mon père a presque entièrement
perdû sa vûe. Avant-hier j’ai eu le bonheur
de baiser la main de S.M. et je l’ai encore vû hier à la cour deux fois.

Je suis avec un très profond respect
Monsieur mon très-chèr et très honoré
Oncle ! Votre
très humble et très obeïssant Serviteur

J. Albert Euler.

Vous me pardonnerez que je ne continue pas aujourd’hui le journal.

Comme il n’y a pas des conferences academiques pendant les fêtes, Mr Bernoulli jugera aisement que je ne suis pas encore en etât de lui repondre

A St Petersbourg ce 2/13 Janvier 1767. Monsieur mon très chèr et très honoré Oncle !

Mon père m’ayant chargé des commissions que Vous lui avez donnée dans une de Vos précedentes lettres, j’ai eu le bonheur de m’en acquitter le plus heureusement possible : j’en suis dans la joye de mon cœur. S.M.I. vient de me remettre ce matin par le Comte d’Orloff deux cents ducats russes à 2 Roubles et un quart de valeur pour la pauvre Mercier, et je me hate de Vous les faire tenir par Mr Poggenpohl, (dans le Comtoir du quel j’écris ces lignes). Vous les recevrez Monsieur et très honoré Oncle ! de Mssrs les frères Jordans. S.M.I m’a encore chargé de m’informer "s’il se trouvent encore quelques personnes du sexe de la famille des "Cardels qui ayent les mèmes bonnes qualités, qu’ont eu ses "Gouvernantes de jadis, et je crois que je ne me pourrois mieux adresser "pour cette commission, qu’à Vous Monsieur et très cher Oncle. S.M.I. a d’abord communiqué l’écrit sur les dissidens en question à son Ministre S.E. Msgr de Panin, et on m’a dit qu’on en est très content et satisfait. S.M.I. Vous fait remercier de cette interessante communication, comme aussi de celle du Discours du Prof. Weguelin et de Votre réponse, que j’ai pris la liberté de présenter à S.M.I. étant assuré que ceci ne pourra que Vous faire plaisir : j’ai perdû par là Cette

cette belle pièce qui toujours est entre les mains de S.M. mais j’ai préferé Votre plaisir à mon interêt.

Voici encore une assignation de mon père sur Mr Schickler de la valeur de 45 Roubles et deux tiers ; y compris les ports de lettres et autres petites depenses que Vous avez eu pour l’Academie imperiale, excepté pourtant les 2 Ecus 12 gros pour l’histoire eclesiastique que mon beau-père Vous aura remis, comme j’ai déjà eu l’honneur de Vous le mander. On compte ici les pensions du moment des engagemens. Mille Respects, complimens, et amitiés. Monsieur et très honoré oncle ! de toute notre maison à Vous, Mad. Votre épouse, Mlls Vos filles, Mssrs Vos fils et à tous nos parens et amis. Vous verrez par la signature de l’assignation qu’on n’avoit pas tort à Berlin de dire que mon père a presque entièrement perdû sa vûe. Avant-hier j’ai eu le bonheur de baiser la main de S.M. et je l’ai encore vû hier à la cour deux fois.

Je suis avec un très profond respect Monsieur mon très-chèr et très honoré Oncle ! Votre très humble et très obeïssant Serviteur J. Albert Euler.

Vous me pardonnerez que je ne continue pas aujourd’hui le journal.

Comme il n’y a pas des conferences academiques pendant les fêtes, Mr Bernoulli jugera aisement que je ne suis pas encore en etât de lui repondre