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A Monsieur
Monsieur le Professeur Formey
Secretaire perpetuel de l’Academie
Roïale des Sciences et belles lettres de
Berlin &&&
à Berlin
Cette lettre ressemblera à ces courtes visites, que
j’avois autrefois l’honneur de Vous faire les
matins, ces visites que je regretterai toujours
et que je trocquerai volontiers contre les plus longues
lettres que Vous avez la bonté de m’adresser, et
qui cependant pour aujourd’huit font mon unique
consolation. Je Vous dirai cependant une nouvelle,
Monsieur et très honoré Oncle ! qui ne manquera
pas de Vous faire autant de plaisir qu’une quatres
pages de mon ecriture, c’est que graces au ciel
mon père commence à se mieux porter, qu’il n’y a
plus rien à craindre pour lui et qu’il est au contraire
en chemin d’être bientôt tout à fait retabli.
Voilà tout ce que j’avois à Vous mander très honoré
Oncle. j’ai d’ailleurs commencé une longue epitre
que je finirai aussitôt qu’il me le sera possible
et que je Vous enverrai ensuite avec la première
Occasion ; un pauvre extrait de mon journal,
une rapsodie de mille bagatelles. Vous aurez
dejà recû ma dernière reponse à Vos précedentes
lettres, datée du 19 avril, avec un billet pour
D’Anières. Mes respects à Madame Votre epouse
et civilités à toute Votre chère famille, ma femme
fait autant et mille complimens de mon père et
de toute notre famille. Adieu mon très chèr et très honoré Oncle ! jouïssez longtems d’une bonne santé et n’oubliez jamais
Votre très humble
et très obeïssant Serviteur et Neveu
A Monsieur Monsieur le Professeur Formey Secretaire perpetuel de l’Academie Roïale des Sciences et belles lettres de Berlin &&& à Berlin
Cette lettre ressemblera à ces courtes visites, que j’avois autrefois l’honneur de Vous faire les matins, ces visites que je regretterai toujours et que je trocquerai volontiers contre les plus longues lettres que Vous avez la bonté de m’adresser, qui cependant pour aujourd’hui font mon unique consolation. Je Vous dirai cependant une nouvelle, Monsieur et très honoré Oncle ! qui ne manquera pas de Vous faire autant de plaisir que quatres pages de mon ecriture, c’est que graces au ciel mon père commence à se mieux porter, qu’il n’y a plus rien à craindre pour lui et qu’il est au contraire en chemin d’être bientôt tout à fait retabli.
Voilà tout ce que j’avois à Vous mander très honoré Oncle. j’ai d’ailleurs commencé une longue epitre que je finirai aussitôt qu’il me le sera possible et que je Vous enverrai ensuite avec la première Occasion ; un pauvre extrait de mon journal, une rapsodie de mille bagatelles. Vous aurez dejà recû ma dernière reponse à Vos précedentes lettres, datée du 19 avril, avec un billet pour D’Anières. Mes respects à Madame Votre epouse et civilités à toute Votre chère famille, ma femme fait autant et mille complimens de mon père et de toute notre famille. Adieu mon très chèr et très honoré Oncle ! jouïssez longtems d’une bonne santé et n’oubliez jamais
Votre très humble et très obeïssant Serviteur et Neveu
J. Albert Euler